Pour nos salaires, pour une répartition égalitaire des richesses, toutes et tous en grève le 19 mars !

Fin février, le ministre de l’économie annonçait une saignée de 10 milliards d’euros au budget 2024. Pour le budget 2025, une autre coupe massive de près de 20 milliards vient désormais s’y ajouter… Encore et toujours l’austérité pour les services publics ! Encore et toujours l’austérité pour les agent·es ! La CNT appelle à la grève le 19 mars et à construire à la base un mouvement fort.

Bas salaires, austérité, « mérite » : les agent·es tirent la langue, les usager·ères trinquent !

Les travailleur·euses sont toujours aussi lourdement impacté·es par l’inflation et la vie chère (alimentation, énergie, logement…). Dans le secteur public, les revalorisations du point d’indice cumulées (3,5% en 2022, 1,5% en 2023 et 5 points en février 2024) restent toujours nettement en dessous de l’inflation : le compte n’y est toujours pas !
Le ministre de la Transformation et la Fonction publique (de la « Destruction de la Fonction publique » plutôt) sort de sa poche un « plan d’intéressement collectif au mérite » (une « réforme » de la fonction publique doit être présentée au Parlement cet automne). Nous voyons une fois de plus l’idéologie managériale et comptable appliquée aux services publics pour éviter une augmentation réelle des salaires pour tous. Au nom du « mérite » et de la « performance », les agent·es, nous sommes mis toujours plus en en concurrence au détriment du droit collectif à la progression de notre rémunération en fonction de l’inflation. De plus, corrélée à l’idéologie de l’évaluation permanente cette rémunération au « mérite » se fera sous forme de primes et ne comptera pas pour nos retraites ! Nous devons continuer combattre cette nouvelle attaque libérale, individualisant toujours plus notre rapport au travail, qui détruit nos collectifs de travail et nos services publics de l’intérieur !
Plus d’austérité, des salaires indignes, métiers de moins en moins attractifs, précarité pour les contractuel·les : les conditions de travail des agent·es ne risquent pas de s’améliorer, les services publics ont toujours plus de mal de répondre correctement aux besoins de la population !

Et pourtant, de l’argent il y en a…

…dans les poches du patronat ! Depuis quelques années, les cours boursiers, les profits des entreprises et dividendes des actionnaires sont en hausse records. Ces masses d’argent, c’est l’exploitation du travail qui les a produites, elles doivent revenir aux travailleur·euses ! Depuis des années, le monde patronal et actionnarial est subventionnée par l’argent public (exonérations de cotisations sociales oufiscales, aides…). Ces politiques doivent cesser pour permettre de sortir les services publics des logiques d’austérité et revaloriser leurs agent·es.
Nos galères ne viennent pas de nulle part, elles sont le fruit du système économique capitaliste, prédateur et inégalitaire. Notre classe doit s’en émanciper en défendant un projet de transformation sociale, égalitaire et autogestionnaire.


NOUS N’AURONS QUE CE QUE NOUS PRENDRONS ! Toutes et tous en grève le 19 mars !
Nous revendiquons :


– Une revalorisation progressive des salaires en partant des catégories C et B pour réduire les écarts salariaux et vers l’égalité salariale ;
– L’indexation des salaires sur la hausse des prix ;
– L’abandon du projet de loi Guerini sur la rémunération au mérite ;
– Le maintien des statuts et titularisation sans conditions des personnels précaires.
– La création de postes à hauteur des besoins formulés par les agent·es et usager·ères.
– L’arrêt des politiques d’exonération fiscale au bénéfice des plus riches et entreprises.
– La redistribution des richesses pour des services publics de qualité, sans profits et d’égal accès à tous et toutes.

Pour nos salaires, pour une répartition égalitaires des richesses, toutes et tous en grève le 19 mars !